Jeremiah R. Kane
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Messages : 31 Date d'inscription : 21/05/2012
| Sujet: (F) Astrid Bergès-Frisbey → Truth hurts, and those lies heal (Réservé) Mer 23 Mai - 14:22 | |
| « Sora Kiona Au choxi »
Nom : Au choix Prénom(s) : Sora Kiona (ce sont des exemples) Date et lieu de naissance : Au choix à Atohi (18-19 ans) Origines : Cheyennes Métier : Photographe Statut : Célibataire Groupe : PROUD AS MOOSE ϟ Caractère : Têtue - Pleine de sagesse - Talentueuse - Sure d'elle, mais pas trop - Déterminée Célébrité choisie : Astrid Bergès-Frisbey Négociable ? Plutôt vraiment difficilement, mais encore à la limite c'est possible.
ϟ Vient d'une famille où les femmes ont toujours été au pouvoir. Les filles gardaient le noms de leurs mères et les garçons celui de leur père
ϟ Depuis son plus jeune age baigne dans les croyances Cheyennes, elle est en accord avec les coutumes et croit aux légendes. Ses racines sont très importantes pour elle
ϟ A eu un accident lorsqu'elle était enfant(8-9 ans) et Jeremiah la sauvé d'une noyade certaine. Elle ne l'a jamais remercié ou revu car elle a apprise dans le journal qu'il s'agissait du fils du maire.
ϟ Pendant longtemps elle s'est faite charriée par les enfants de son âge car elle avait été repêchée par Jeremiah
ϟ A l'époque elle était accompagnée par un bébé chien encore bien jeune. Il vit toujours avec elle.
ϟ A toujours détesté le maire et son fils.
« Relations »Jeremiah ne sait pas trop ce qu’il ressent pour Sora. Il a l’impression de bien l’aimer, juste un peu, pas d’un amour qui le consumerait de l’intérieur. Il a juste l’impression de bien l’aimer. Il n’empêche qu’il ne l’a jamais oublié. Depuis qu’il a neuf ans, il se rappelle cette fille qu’il a sauvée au lac. Il se souvient de ses yeux sombres, ce regard troublant qui l’a longtemps suivit dans ses songes. La retrouvée, par hasard, dix années plus tard est vraiment un choc pour lui. Pourtant il a l’impression de bien gérer les choses. Souriant, amicale, tout ce passe bien jusqu’à ce qu’il donne son prénom. En l’espace d’un instant, l’attitude de Sora est passée d’amicale à méprisante. Même si ça signifiait mentir. Même s’il avait à cacher son identité, il était prêt à le faire tant que l’espace d’un instant, protégé par son mensonge, il pouvait continuer à lui parler. Il sait qu’elle ne mettra pas longtemps à savoir qui il est. Il sait qu’elle le détestera encore plus d’avoir menti sur son identité, mais comment faire autrement ? Elle ne lui aurait même pas adressé la parole si elle avait su. Sora n’a jamais oubliée Jeremiah. Le petit garçon qui l’a sauvé de la noyade, elle n’a jamais oublié sa voix encore fluette qui l’avait légèrement tiré de son sommeil. Elle se rappelle encore de sa chaleur et du froid qui l’avait prise alors qu’il la ramenait à la civilisation tout aussi trempé qu’elle. Sora ne l’approchera pourtant jamais plus à la suite de cette histoire. Pour l’enfant têtue qu’elle était, se faire ennuyer par les enfants de son âge à cause de cet incident était énervant. Bien qu’elle avait envie d’en savoir plus sur son sauveur, elle préféra se persuadé qu’elle le détestait. C’était plus simple comme ça. Lorsqu’elle a vu ce jeune homme séduisant venir l’aider avec sa voiture, elle l’accueilli gentiment. Avec cette espèce de déférence qui la caractérise. Lorsqu’il lui a dit son nom, elle s’est souvenue. Elle se rappela l’enfant, elle se rappela cette haine incompréhensible et immuable qu’elle lui portait avant qu’il ne l’apaise en disant que ça n’était pas le bon Jeremiah. Quelque chose en elle veut le croire de toutes ses forces, mais une autre part d'elle sait qu'il ment. Elle aimerait continuer à se leurrer croire ce garçon qui lui ment en la regardant dans les yeux, parce qu’au fond elle ne l’a pas oublié et ne veut pas le faire.
- Spoiler:
« Be still and know that I'm with you. Be still and know that I am here. Be still and know that I'm with you. Be still, be still, and know... » Je savais bien que j'aurais du écouter mon père, il faisait bien trop froid pour aller se promener près du lac, mais j'aimais bien la vue. J'aimais bien l'endroit. C'était si beau, la neige, le lac gelé. J'aimais vraiment ça. Du haut de mes neufs ans, je marchais tranquillement, mes gants sur mes mains frigorifiées. Les plongeants dans la neige je faisais une belle boule de neige bien sphérique avant de l'envoyer vers le ciel immaculé. Riant, un bruit m'interpella vers le lac. Je vis alors une petite fille courir après un chien, le sien surement. Regardant les deux compagnons en train de jouer sur la glace et dans la neige, un léger sourire vint étirer mes lèvres. Ils en avaient de la chance, eux au moins ils avaient un ami. Moi, personne. J'avais vu des garçons faire une bataille de boule de neige un peu plus loin, mais je n'osais pas aller les aborder. De toute manière ils auraient bien fini par trouver une raison pour que je ne joue pas avec eux. Rare étaient les enfants Cheyennes qui m'aimaient bien. Ils me toisaient tous de leurs yeux sombres en murmurant lorsque je passais près d'eux. Tout le monde connaissait mon père, mais tout le monde connaissait surtout sa folie des grandeurs. Tout le monde savait qu'il voulait créer de grands bâtiments qui cacheraient le ciel, comment ils feront les esprits pour aller au ciel s'ils ne voient plus le chemin ? Je lui ai posés la question à mon père, il m'a dit d'aller dans ma chambre et de ne pas croire à de stupide croyances Cheyennes. Je n'ai pas compris, j'ai été dans ma chambre, puis j'ai pleuré, maman elle était plus gentille que lui avec moi. Pourquoi ma maman n'est plus là ? « A l'aide... a ... a l'aide ! » Perdu dans mes pensées, je regardais d'abord à gauche et à droite. Toujours aussi loin de moi, je voyais les garçons rire et crier en jouant avec leurs boules de neige. Sur le lac, la petite fille avec son chien ne riaient plus. A vrai dire, je ne voyais plus que le chien en train d'aboyer. « Au secours... » Trouvant la source de la voix, je découvrais la fille en train de battre de plus en plus mollement des bras. Une plaque de glace venait de se briser et l'enfant était tombé sans avoir eu le temps de revenir en arrière. Me levant, je me mettais à courir sur le lac gelé sans penser à ce qui se passerait si jamais la glace venait aussi à s'effondrer sous mes pieds. Retirant mes gants, je sautais dans le trou qui s'était élargi petit à petit alors que la glace cédait de plus en plus. Me jetant tête la première, je ressentis tout d'abord la morsure poignante du froid. Mes muscles se contractèrent tout seul alors que la tête sous l'eau je regardais à gauche et à droite à la recherche du corps de la petite fille. Revenant à la surface, c'est paniqué et le froid prenant petit à petit mes membres que je regardais à gauche et à droite. Je vis alors l'enfant tapé sur une plaque de glace se débattant sous l'eau tout en perdant son air. Sans réfléchir, je plongeais à nouveau, battant mollement de mes bras de plus en plus endormi pour m'approcher de la jeune fille. Arrivant à sa hauteur, la brune avait arrêtée de se débattre. Ses yeux ouverts, elle me fixait son regard vide de toute émotion. Battant plus vivement des bras et des jambes, j'arrivais finalement à sa hauteur, l'attrapant sans mal avant de revenir en arrière. C'est une eau glaciale qui se fraya un chemin dans ma gorge, glaçant mes poumons. A bout de souffle, tirant la jeune fille avec moi, je nous ramenais à la surface, sortant la brune de l'eau avant d'en faire autant. « Hey...hey ! T'es vivante ?! Hey... réponds ! » L'inconnue recracha l'eau qui emplissait ses poumons avant de se mettre à trembler. Moi aussi j'étais mort de froid, mes habits toujours mouillés gelaient petit à petit à cause de la température extérieure et la petite fille était encore moins recouverte que moi. L'attrapant, je la soulevais sans trop de mal, la serrant contre moi sans qu'elle ne cesse de trembler. Alors que je marchais précautionneusement sur la glace, j'entendais son chien glapir à mes pieds, les cheveux bruns et parfumé de l'enfant s'étaient colléq à mon visage et je ne cessais d'avancer. Ce n'est qu'en arrivant en ville qu'un adulte l'attrapa pour l'emmener à l'hôpital avant d'en faire autant avec moi. Une fois qu'on m'eut arraché la petite, je m'effondrais à bout de force et transi par le froid.
Une semaine plus tard un article apparaissait dans le journal sur cet incident. Cet article montrait fièrement à quel point mon père avait su bien m'éduquer et ne parlait presque pas de l'enfant qui avait failli ce noyé ce jour-là. Cet acte que la presse à qualifier d'héroïque n'a jamais rien changé dans les rapports que j'avais avec les enfants de mon âge. La preuve, la petite Cheyenne que j'avais sauvé ne m'a jamais plus adressé la parole par la suite.
- Spoiler:
Après avoir roulé une vingtaine de minute, j'arrivais à l'endroit qu'on m'avait indiqué au téléphone. Entre Atohi et la ville de Grand Plage je trouvais une voiture sur le bas-côté avec deux pneus crevés. Me garant derrière la voiture, je sortais un triangle afin de prévenir la circulation, bien que celle-ci ne soit pas fort présente. Toquant à la vitre du côté conducteur, une jeune femme perdue dans ses pensées, en train d'écouter de la musique à l'intérieur tourna sa tête vers moi. Lui offrant un léger sourire, je découvrais une belle jeune femme aux cheveux sombres et au regard pénétrant tout aussi obscur. Nonchalante, la belle ouvrit finalement sa portière pour sortir de sa voiture : « Je suis là pour les deux pneus, vous devez aimer la conduite sportive pour avoir réussi à éclater vos pneus. » Impressionné par la prestance de la belle, cette dernière me rappelait vaguement quelque chose, j'avais l'impression de trouver un écho à son regard sombre quelque part entre mes après-midi sans fin et mes soirées obscures d'enfant. « Il y avait du verre sur la route, j'ai pas été assez rapide pour l'éviter. C'est tout. » Un mince sourire aux lèvres, la jeune femme haussa les épaules en levant ses yeux vers le ciel. Je n'avais pas besoin de plus, sa voix m'avait offerte la clé du puzzle, la pièce manquante, le fragment qu'il me fallait pour comprendre. C'était elle. C'était elle l'enfant que j'avais sauvé de la noyade bien des années plus tôt. C'était elle la petite fille accompagnée de son chien pour laquelle je m'étais jeté tête la première dans une eau glacée, sans un regard en arrière. Tentant de garder mon calme, j'allais chercher deux pneus et le nécessaire pour faire des réparations rapides. Lui indiquant où se trouvait le café dans mon camion, je la laissais prendre ses aises sur le siège passager alors que je changeais agilement une roue. Après avoir bu une tasse, elle revint avec une autre me la tendant gentiment : « Je t'ai jamais vu dans la région, tu es là depuis longtemps ? » « A vrai dire je suis né ici. » Un sourire amusé aux lèvres j'attrapais la tasse qu'elle me tendait alors que ses yeux se faisaient plus inquisiteurs : « Bizarre, j'étais persuadé de connaître tous les gars du coin. » Buvant une gorgée tiède et amer de café, c'était à mon tour de hausser les épaules : « Peut-être qu'il y a plus de monde que ce que tu pensais à Atohi. » « Mouais, pas sur... sinon tu t'appelles comment ? » Ramenant le pneu éclaté à l'arrière de mon camion, je lançais sans réfléchir : « Jeremiah ! » Revenant un sourire benêt aux lèvres, heureux de pouvoir enfin connaître cette fille à laquelle j'avais beaucoup songé depuis que j'étais enfant, je reçu une douche froide lorsque je du affronter le regard qu'elle me jetait : « Jeremiah... comme le fils du maire ? » Un sentiment de panique me prit à la gorge. Le fils du maire. N'allais-je donc qu'être cela pour le restant de mes jours ? Le fils du maire, oui, celui qui veut bafouer les coutumes de tout un peuple, celui qui n'en a rien à faire des croyances, des légendes, celui qui n'a jamais su apporter aucune attention à personne d'autre, pas même à son fils, qu'à sa ville adorée. Oui, j'étais ce Jeremiah-là. Ce Jeremiah qui préfère faire le mur le soir que d'avoir à affronter la solitude et les murs froids d'une demeure qui se meure depuis que sa mère n'est plus là. « Non, la bonne blague. Je l'ai déjà vu et ce mec est pas croyable. Vraiment le même genre que son père. J'espère ne pas avoir l'air d'un parfait connard... c'est vrai quoi, qui serait assez stupide et méchant que pour laisser son père bafouer toutes les croyances des Cheyennes ? » Un sourire détendu apparu sur le visage de la jeune femme alors qu'elle confirmait mes propos. Voila, c'était moi Jeremiah, le mec incapable d'être lui-même tant qu'il voulait qu'on l'aime. Tant qu'il voulait oublier la haine dans les regards des autres, tant qu'il voulait fuir des fautes qui n'étaient pas siennes, tant qu'il voudrait vivre une vie en dehors du chemin que son père avait tracé pour lui. Tant qu'il serait incapable de s'affirmer et détacher son image de celle de ce père qu'il abhorre et fui.
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Kenaï Howahkan
« Scared as Rabbit »
Messages : 101 Date d'inscription : 10/05/2012
How Indian are you ? Statut: Célibataire Métier: Adjoint du Sheriff Relations:
| Sujet: Re: (F) Astrid Bergès-Frisbey → Truth hurts, and those lies heal (Réservé) Mer 23 Mai - 22:34 | |
| Scénario Pris |
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